LES VACHES : Gabriel Feyret - Pastorales et Résurgences
Dans leur pâture close, à l°herbe fraîche et drue,
Les vaches sans arrêt tondent l°épais gazon
Et leurs yeux, presque à terre, ont pour seul horizon
Le ruisseau qui la borde et baignera en crue.
Sous le soleil d’Août et sa lumière crue
Les vaches lentement bavent sur leurs fanons
Et le fouet de leur queue aux rugueux aiguillons
Bat leur flanc qui frémit lorsque maint taon s’y rue.
Vers la traite attendue, en peine, chaque soir,
Les vaches, trottinant pour gagner leur étable,
Plus tard vont ruminer en mornc nonchaloir
Et puis savoureront le foin sec de leur table
Et recommenceront chacun des jours suivants
A redonner leur lait pour vieillards et enfants.