MONTCUQ, LES LEGENDES DE LA SOURCE DU THOURON

, par Claude Vertut

MONTCUQ, LES LEGENDES DE LA SOURCE DU THOURON
Publication Alain Bacou Énigmes et Légendes du Quercy le 3 novembre 2016

Le captage du Thouron qui alimentait Montcuq en eau potable au XIXe siècle. Quotidiennement, 200 m3 d’eau étaient envoyés dans un grand réservoir, puis distribués dans le village grâce à huit bornes-fontaines. En sous-sol, une très belle galerie voûtée et plusieurs bassins sont encore en très bon état.

A une centaine de mètres plus haut, sur le détour du chemin, se trouve un endroit célèbre : le "Pas de la Mule",
dont on ne peut ignorer la (ou plutôt les) légende(s).
En voici une, d’après une monographie des instituteurs de 1889 :
Ainsi on raconte qu’autrefois un individu de la ville, s’étant donné au diable, le désespoir le prit et il résolut de
mourir. Il allait se jeter dans une espèce de gouffre, au Thouron, lorsque arrivé à quelques pas du précipice, il
vit sur le bord un cavalier monté sur une mule. Ce qu’ils se dirent nul ne l’a jamais su …
Mais l’homme qui était parti avec l’intention d’en finir avec la vie, revint chez lui le visage serein.
Depuis ce jour quatre empreintes simulant la trace de quatre pieds d’un mulet creusent le rocher de Thouron, et
les paysans appellent ce lieu " Las piados del diable" (les traces des pieds du diable).
Une autre légende propose une version tout à fait différente :
Des gens de passage en ce lieu se trouvent en présence d’un cavalier monté sur une mule. Celui-ci, par ses
promesses d’une vie sur terre pleine de succès en tous genres, essaie d’acheter leur âme … Mais les cloches de
St Hilaire se mettant à sonner l’angélus (on les entend très bien de cet endroit qui les amplifie …), notre cavalier
et sa monture ne peuvent supporter ces manifestations divines et s’enfuient à bride abattue. Au démarrage, les
sabots de la mule auraient creusé ces quatre trous dans la roche, laissant là une trace pour l’éternité et
l’assurance de ne plus intervenir en ces lieux pour des siècles …