JULES MALRIEU (1854 -1934)
Jules Malrieu était un personnage marquant de la vie figeacoise
du premier tiers de notre siècle.Sa famille était originaire du
Ségala, de Latronquière. Président du Tribunal de Figeac, on dit
qu’il aurait refusé des promotions flatteuses pour ne pas être
obligé de quitter son Quercy natal. Il participait activement à la
vie des associations qui défendaient le patrimoine culturel et linguistique
de la région qu’il aimait tant, et nous ne sommes donc
pas étonnés de rencontrer Jules Malrieu comme président du
Syndicat d’Initiative de Figeac.
Il aimait par dessus tout sa langue, son patois, c’est-à-dire
la variété figeacoise, ségaline, du languedocien, lui-même un dialecte
de la langue occitane.
Jules Malrieu a connu, et peut-être aimé, la grande romancière
Colette (1873-1954). De toute manière, la nouvelle que
Colette a insérée dans son recueil La Paix chez les bêtes (éd.
Fayard, 1984), et qui a le Causse de Martel pour cadre, nous
paraît comme un hommage à l’ami quercinois ; il s’agit de La
petite truie de M. Rouzade.

Extrait de L’OUSTAL réédition Arno Krispin et Paul Poulet